27 avril 2010

Suivre le vent

Le vent nous a mené à la montagne samedi et dans le cabanon dimanche.

À la montagne, j'ai fait un safari de fleurs sauvages de printemps, section sous-bois.

J'ai réussi à identifier la trille rouge et l'hépatique (ou "celle qui surveillent les érables", selon les Amérindiens), mais pour les autres, je lance l'appel !





Les guibolles molles, il a quand même fallu faire un arrêt au parc, section enfant. Pendant que Fillotte donnait ce qu'il lui restait à remonter les glissades à l'envers, nos papilles mourraient d'envie à l'odeur de grillades "etniques" (plutôt au ketchup, selon mon nez !).

Remarqué :  toute une faune fréquente la section pique-nique des parcs. Les familles d'immigrants s'y retrouvent, hibachi et caisse d'eau embouteillée sous le bras. Des couples traînent leur kit de chaises pliantes + glacière et se cachent à l'ombre, d'autres apportent leur hamac (!) et se bronzent au soleil en lisant Pasta et cetera de Distasio, des enfants grimpent sur les tables, des amoureux de tous âges marchent dans le sous-bois ...

Dimanche, nous avons perpétré le rituel du cabanon au printemps.
C'est simple : on sort tout ce qu'il y a dans le cabanon et on trie. Gardé, donné, jeté, recyclé.
En fait de cabanon, le nôtre fait 16 X 12 pieds de surface, en lattes de bois de plancher d'église, ce qui lui vaut le surnom de Grange. Mais comme il a une architecture douteuse et que les hydrangées ne l'ont pas encore recouvert, je n'ai pas de photo !
L'exercice du tri est salvateur. La journée y est passée, mais presque la moitié du stock aussi. En fin d'après-midi, on avait aligné les "à donner" sur le bord du chemin. Cinq minutes après un jeune a tout embarqué les jouets pour enfants dans sa voiture.
«Moi j'en ai pas, mais mon chum va être ben content !»
Le lendemain soir, après le passage des ramasseurs de ferraille, il ne restait que les 2 lits jumeaux ! Pas montés, faut dire...

Une chance que lundi je devais retourner au travail, sinon je crois bien que toute la maison y serait passée, au tri du printemps !

De toutes façons, comme il a neigé aujourd'hui, l'énergie était plus au repos. Même les tulipes ont gardé l'oeil fermé toute la journée !




23 avril 2010

Résolution de week-end avec pas de planification


[Mes jours de semaine sont réglés au quart de tour, je viens de clancher deux grosses semaines, je ne veux juste plus savoir où en sont les aiguilles de ma montre !]

La liste est pêle-mêle dans ma tête de ce que j’ai envie de faire dans cette petite enclave de deux jours :

- Lire ce policier de filles : Huis clos en Toscane
- Gratter la petite nouvelle qui s’est glissée dans notre sous-sol dernièrement et qui fait un trèèèèèès joli son
- Vous bloguer quelque chose de substantiel et de libérateur
- Jouer au Boggle ou aux Colons de Catane en famille… ou se rabattre sur Diamoniak parce que Fillotte est trop jeune
- Faire un – petit – tour de vélo
- Penser – mais vraiment juste penser – à une manière rustique/jolie/artistique de recylcer mes vieux draps en toiture de gazebo
- Manger des burgers maison sur le BBQ, avec rattes-oignons-beurre-sel en papillottes

Pas plus que ça…

Les plates-bandes vont attendre comme les boîtes du sous-sol et la piscine.

C’est le même état d’esprit que pour notre dernier temps des Fêtes : on se lève le matin, pas trop vite, on sent d’où vient le vent… et on file doucement là où il nous mène.

13 avril 2010

Les quatre saisons en Estrie - le printemps (1)

Une porte s'ouvre chaleureusement à notre famille depuis quelques temps et chaque fois nous en profitons. Autant les hôtes que les invités, je dirais même...

Le week-end dernier, fatiguée par la route avalée au congé de Pâques, j'étais moins sûre que mon dos allait suivre.

Mais avec Madame Pilates (dont je vous parlerai sûrement un jour...), j'ai fait respirer mon carré des lombes et m'en suis sentie toute neuve, prête à repartir !
De ses petits yeux qui voient tout, Fillotte m'a fait remarquer cette poignée, pourtant maintes fois manipulée... "Maman, il y a un trou de serrure !" Comme dans les histoire de ses livres ! Elle a bien regardé dedans, s'assurant que c'était bien vrai que l'on pouvait y espionner.

Le lendemain, alors que j'émergeais d'une nuit trop courte et sirotant un café au lait divin (qualité intrinsèque des cafés fait par d'autres pour nous), les filles étaient déjà dehors, malgré la pluie, à se faire une cabane avec des parapluies, solution de rechange proposée par Mamie pour éviter qu'elles se blessent avec des planches louches qui traînaient là.

Par la fenêtre à carreaux, j'observais (mon rêve : étudier silencieusement les enfants cachée derrière une glace sans tain) ces deux oiselles qui s'entendent si bien, comme jadis leurs mères... Elles semblaient trouver naturel d'être dehors, ruisselantes et crottées, de se prendre les pieds dans les ronces, de tomber et de se relever. Elles furetaient autour, se balançaient... Juste là, ensemble.
Quand le soleil s'est pointé, les grands que nous sommes sont sortis pour enlever les clôtures à neige.
J'en ai profité pour faire une réserve de branches avec l'idée de rusticiser mes plates-bandes de bungalow.
Un petit tour à l'étang, pour ouvrir la valve, faire couler le ruisseau et chercher des oeufs de grenouilles en vain...

Respirer l'air frais et humide, regarder au loin, éviter les bouses de vaches en remontant la colline, faire des bonds avec des cailloux plats sur l'étang.
Tout à coup, on a eu envie de ça pour le restant de nos vies.
Plus de cohue, plus d'angle gris, plus de ipad.

Quoique...


À L'ÉCOUTE: LÀ-BAS CHANTÉ PAR FRED PELLERIN, PAROLES ET MUSIQUE MANU TRUDEL ET RENÉE HOULE

8 avril 2010

De St-Fé, de la bière tu rapporteras

Sélection des bières brassées dans la région du Lac-St-Jean

Imprégné, ton esprit le sera des images de décor brut.

Chute à l'Ours de la rivière Mashteuiatsh

Ours tout frais sorti de l'hibernation... au Zoo de St-Félicien

Encore une fois, Fillotte révèlera sa propension à l'action.



Le plein d'échange et de partage le coeur fera...
... et tu reviendras avec l'impression d'être partie depuis l'Éternité. Ou la Trinité ?

Jésus nous acceuillant éternellement dans le parc devant l'église


De la région, il te restera comme une odeur de chou* dans les narines,
le goût d'une Chouape blanche fraîche et moussue sur les lèvres,
la sensation du soleil chauffant les bras et des pieds mouillés dans la neige,
et la conviction que Pâques, c'est bien plus que du chocolat...


*gracieuseté des usines de pâte à papier

À L'ÉCOUTE: UN ORAGE QUI PASSE AU-DESSUS DE NOS TÊTES... DÉJÀ ?

1 avril 2010

Cher Lapin Blanc



«Qu'on lui tranche la tête !»

Cette voix est encore toute fraîche dans ma mémoire... (et je me sers souvent de la menace si on ose abuser de ma patience !) tout comme les notes de certains des animaux de Pierre et le Loup.

Étrange qu'avec de si bonnes intentions, les auteurs aient écrit des histoires si terrifiantes pour les enfants...

Tout de même, le Lapin Blanc avait réussit à me séduire et installée sous la table de couture de ma mère, je prenais grand plaisir à perfectionner mon chant en suivant ses paroles sur le 33 tours longue-durée qui jouait sur mon tourne-disque portatif. "Je suis en retard, il est vraiment trop tard..." J'ai vite relevé le défi et suis ensuite passée à la vitesse du 45 tours et puis à 78 tours. Bonjour les aigus survoltés en accéléré !
Ma mère ne m'a jamais tranché la tête pour autant...

C'est beaucoup plus tard, presque adulte, que j'ai apprécié les rencontres d'Alice, combien révélatrices de la folie et des absurdités de ce monde supposément à l'endroit.

C'est de tout cela dont je me suis souvenue à l'évocation d'un Mad Tea Party pour le 31 mars. Pas très crafty dans cette décade de ma vie, je vous laisse découvrir ce que les autres ont fait !

Et non, je n'irai pas voir le film. Les images sont déjà toutes dans ma tête, des plans pour que Depp vienne les bousiller...