17 janvier 2010

Sur le sol, un peu plus au nord

Je n'ai pas trop la tête à mes petites choses, comme la plupart d'entre vous, j'imagine.

Après avoir écouté la radio, regardé la télé et lu sur le net pendant 3 jours consécutifs afin d'en savoir plus, de comprendre mieux, le mal de tête m'a pris et j'ai tout fermé.

Quelques jours plus tard, après décantation, je constate que :

Plusieurs Haïtiens ont choisi le Québec comme terre d'accueil : des
75 000 immigrants haïtiens au Canada, 95% sont installés au Québec.

Cela m'a rappelé la réponse d'une dame haïtienne à qui j'avais demandé depuis combien de temps elle était au Québec et qui m'avait finement répondu, sans malice : " Depuis plus longtemps que toi, ma petite...".

Il y a ceux que l'on connaît bien : Dany Laferrière, Stanley Péan, Luck Mervil, Michaëlle Jean et d'autres que j'oublie, et aussi tous ceux que l'on voit et entend moins et qui souffrent autant la perte d'un ami, d'un proche.

Au fil des ans, plusieurs liens se sont tissés entre le Québec et Haïti.

Tout d'abord par les missionnaires des communautés religieuses et puis par les projets gouvernementaux, mais aussi par des initiatives personnelles admirables :

Un pharmacien de Trois-Pistoles a monté un projet avec une école de sa ville pour envoyer de l'argent à une école de Terrier Rouge.
Des policiers de Saguenay vont alimenter la formation des policiers de Port-au-Prince.
Une octogénaire d'Alma, Jacqueline Lessard, fonde un orphelinat à La Plaine et le finance en revenant cueillir des bleuets ici.
Un autre retraité ramasse tout ce qu'il peut sur son bateau et part, cette année avec un dentiste à la retraite, apporter son aide en Haïti.
Et il y a 52 Caisses populaires Desjardins en Haïti...

Des séismes semblables ont secoué Haïti en 1751 et 1887. Cette secousse était annoncée depuis 20 ans pour le siècle à venir mais, malgré cela, l'urbanisation de Port-au-Prince s'est développée de manière anarchique et à un rythme effréné sur la faille.  D'autres secousses sont à prévoir car la faille fait 200km et seulement une portion de 50 km s'est déplacée le 12 janvier.

Les différents pays qui ont participé à la construction de Port-au-Prince imposent chacun leurs normes de construction.
Monsieur Tran  travaillait d'ailleurs dans le but d'uniformiser ces normes et de les adapter aux conditions d'Haïti.

Haïti a besoin de notre aide maintenant et en aura encore besoin pour longtemps.

Pendant que les uns s'interrogent sur la nécessité d'envoyer autant de journalistes là-bas, nous pouvons aider les ONG qui y sont présentes par nos dons. Mensuels et retirés automatiquement de notre compte bancaire, ils permettent à ces organismes de mieux planifier leurs activités dans le futur.

Futur qui en aura bien besoin.

Serrons nos enfants dans nos bras, apprécions la chance que nous avons d'être nés ici et partageons-là !

À L'ÉCOUTE : LE SILENCE DE MA MAISON

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire