13 avril 2010

Les quatre saisons en Estrie - le printemps (1)

Une porte s'ouvre chaleureusement à notre famille depuis quelques temps et chaque fois nous en profitons. Autant les hôtes que les invités, je dirais même...

Le week-end dernier, fatiguée par la route avalée au congé de Pâques, j'étais moins sûre que mon dos allait suivre.

Mais avec Madame Pilates (dont je vous parlerai sûrement un jour...), j'ai fait respirer mon carré des lombes et m'en suis sentie toute neuve, prête à repartir !
De ses petits yeux qui voient tout, Fillotte m'a fait remarquer cette poignée, pourtant maintes fois manipulée... "Maman, il y a un trou de serrure !" Comme dans les histoire de ses livres ! Elle a bien regardé dedans, s'assurant que c'était bien vrai que l'on pouvait y espionner.

Le lendemain, alors que j'émergeais d'une nuit trop courte et sirotant un café au lait divin (qualité intrinsèque des cafés fait par d'autres pour nous), les filles étaient déjà dehors, malgré la pluie, à se faire une cabane avec des parapluies, solution de rechange proposée par Mamie pour éviter qu'elles se blessent avec des planches louches qui traînaient là.

Par la fenêtre à carreaux, j'observais (mon rêve : étudier silencieusement les enfants cachée derrière une glace sans tain) ces deux oiselles qui s'entendent si bien, comme jadis leurs mères... Elles semblaient trouver naturel d'être dehors, ruisselantes et crottées, de se prendre les pieds dans les ronces, de tomber et de se relever. Elles furetaient autour, se balançaient... Juste là, ensemble.
Quand le soleil s'est pointé, les grands que nous sommes sont sortis pour enlever les clôtures à neige.
J'en ai profité pour faire une réserve de branches avec l'idée de rusticiser mes plates-bandes de bungalow.
Un petit tour à l'étang, pour ouvrir la valve, faire couler le ruisseau et chercher des oeufs de grenouilles en vain...

Respirer l'air frais et humide, regarder au loin, éviter les bouses de vaches en remontant la colline, faire des bonds avec des cailloux plats sur l'étang.
Tout à coup, on a eu envie de ça pour le restant de nos vies.
Plus de cohue, plus d'angle gris, plus de ipad.

Quoique...


À L'ÉCOUTE: LÀ-BAS CHANTÉ PAR FRED PELLERIN, PAROLES ET MUSIQUE MANU TRUDEL ET RENÉE HOULE

2 commentaires:

  1. C,est chouette la campagne, hein? Ca nous ramène toujours à l'essentiel...

    Jolie photo cette porte avec ce nid d'oiseau!

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  2. Encore une fois des magnifiques photos. J'ai adoré la poignée et l'arbre poétique. Bravo!

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