2 août 2010

Camp de jour

J'ai porté, accouché, allaité, materné cette enfant.
Lui ai choisi la meilleure gardienne.

Et puis vient le temps, obligé, pas nécessairement désiré, du camp de jour.

On y reconduit l'enfant le premier matin et y apprend que Vanille sera sa monitrice, avec Seven-Up, pour la semaine.

Le gymnase est plein d'enfants et d'animation de moniteurs. Ma fille fige et observe. Elle voit d'autres petits comme elle, je la rassure, reste avec elle un peu et puis ça va, elle joint le rang sur la ligne blanche. Je lui fait une colle, donne des bisous et m'enfuis vite vite vite pour pas me mettre à pleurer devant les autres parents dans le stationnement.

Et le soir, on cueille nos petits dans le grand gymnase bleu, tous installés devant Nemo. Comme prévu par mon ford intérieur, elle ne veut pas me suivre, c'est Nemo !

Elle est aussi épuisée... donc, de mauvaise humeur.

Un jeune moniteur réussit à me la ramener, parce que je n'ai pas le droit d'entrer dans le gymnase. Vanille et Seven-Up sont sur leur départ et ne semblent pas faire de cas de ma présence, ni de celle des autres parents. Elles ont fait leur job. Je n'en saurai pas plus...

Alors, s'abat sur moi le mystère du camp de jour :
Moi : Qu'est-ce que tu as fait aujourd'hui ?
Fillotte: Rien.

Quoi ? Toutes mes énergies investies dans cet enfant, 24 heures sur 24, pendant presque 5 ans plus 9 mois, pour finir par la confier à un établissement de renom et n'avoir aucune précision sur ce que ma fille a fait aujourd'hui et comment s'est passé pour elle sa première journée ?

Mais qui a pensé à ça ? (Et à quoi ai-je pensé, dont ?)

Heureusement, plus tard, sa langue s'est déliée et j'ai appris par bribes, de son point de vue d'enfant, des détails...

1 commentaire:

  1. J'ai souvent cette réponse aussi : je crois que cette question les embarrasse parce qu'une journée, pour eux, ne se résume peut-être pas aussi aisément et qu'il leur faut prendre un peu de " recul " pour en sortir quelques brides...

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