10 février 2010

Sur la table de chevet, du sang

Ce n'est pas un billet macabre, non non, juste une chronique express de mes lectures actuelles. Idée inspirée par elle.

L'auteur : Gabriel Trujillo Munoz.
Son sujet:  un Mexique traité sans complaisance.
Ses livres : 4 romans policiers "3/4" chez Les Allusifs, traduit en français en 2009.

Ce médecin, sociologue malgré lui, a clairement saisi la complexité des cultures qui cohabitent à la zone frontalière nord et a réussi des petits bijoux de romans policiers. Je ne suis jamais allée plus au nord que Mexico, mais j'ai assez porté mon sac-à-dos dans ce pays pour apprécier l'honnêteté des excursions offertes par Trujillo Munoz.

J'en suis au quatrième, Mezquite Road. Après le premier, Tijuana City Blues, très court, j'ai eu envie de lire les autres et la bibliothèque municipale les a dénichés à ma demande. À lire dans l'ordre ou le désordre. D'ailleurs, Morgado, l'avocat des droits de l'homme qui mène les enquêtes "au privé" semble souffrir d'amnésie d'un épisode à l'autre quant à ses liaisons amoureuses et ses visites dans sa ville natale.

Ce que j'apprécie par dessus tout, moi qui lit des romans policiers depuis peu, c'est l'économie du texte.  Trop souvent, les auteurs de policiers compensent le défaut de l'intrigue et probablement aussi leur qualité discutable d'écrivain (ouch !), par moult détails inutiles. Ici, pas de dérape. Les récits sont courts, vont droit au but et dévoilent les dessous d'un Mexique bien loin des plages de Cancun et des ruines de Chinchen Itza.

Idéal pour les gens occupés qui aiment le suspense et qui ne veulent pas y sacrifier leur sommeil.

[Oui, j'ai tout lu Millénium et je ne les range pas dans la catégories des inutiles. Et j'aime beaucoup Fred Vargas, sauf quand elle essaie d'écrire en québécois.]

CHAMP SONORE : FILLOTTE QUI JOUE AVEC SES BARBIES

2 commentaires:

  1. J'ai également remarqué l'amnésie de Morgado. Comme toi, ça ne m'a pas empêché d'adoooorer. Ça change des autres séries où le gars passe son temps à rappeler des extraits des aventures précédentes (avec note de bas de page qui renvoie au titre du bouquin).

    Bizarrement, il y a peu de choses sur l'auteur. Fouillé le web. Je suis pas satisfait. Veux connaître le mec.

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  2. Je vais jouer au crétin qui débarque dans la conversation en ajoutant des noms d'auteurs de polars latino-américains qui valent le détour. Je les identifie plus à une écrite (et lecture donc), plus masculine.

    Leonardo Padura, un cubain contemporain qui nous offre un policier, Mario Conde, désillusionné au possible (banal en soi), qui enquête dans La Havane des années 90 et plus (c'est beaucoup moins banal). Idéalement, faut commencer par Passé Parfait, le premier de sa série "Les quatres saisons de La Havane).

    Sinon, je ne dirai jamais assez tout le bien que je pense de Paco Ignacio Taibo II. À lire: L'ombre de l'ombre et/ou La bicyclette de Léonard et/ou La vie même.

    P.-S.: Excellent blogue. Désormais, on va vous lire à la maison.

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