9 mai 2010

Autour d’une date de calendrier (4)

[Les autres]




Depuis le début du processus, outre dans ce blogue, Fiancé et moi avons parlé de notre démarche avec de nombreuses personnes autour de nous.

Spontanément, comme pour bien des choses entourant la petite enfance, chacun exprimait ses pours ou ses contres.

Certains se sont montrés très méfiants et se sont vite cabrés au mot "dérogation" comme s'ils avaient besoin de défendre quelque chose. JAMAIS ils ne feraient une telle démarche, d’ailleurs leur pédiâtre ne voulait même pas en entendre parler.
(Le pédiatre ? Mais qu’est-ce qu’il vient faire là-dedans ?).

D'autres, soit des mamans passées par là (merci 5min30 !), m'ont au contraire fortement encouragées, ce qui m’a fait un bien immense.
Étrangement (salut à Goethe), des rencontres très opportunes sont survenues dans la semaine suivant le premier test. L’une avait demandé une dérogation il y a 2 ans pour sa fille et personne ne le regrettait. Une autre compatissait grandement car elle était aussi maman d’une enfant au high entertaining level (lire : qui parle sans arrêt, pose des questions, invente des histoires, propose des "bons plans"…). Toutes deux m’ont refilé de bonnes idées : camp de jour l'été avant la rentrée, histoire de baigner dans un environnement similaire à celui de l'école et de se familiariser avec un cadre plus structuré, inscription à un cours de musique, de langue, ou d’un quelconque sport à la rentrée.

Certains ont évoqué la peur d’un retard qui pourrait apparaître «plus tard». Sincèrement, avec le nivellement par le bas qui semble contaminer notre système scolaire québécois, je n’ai pas peur de voir ma fille trouver l’école trop difficile. Selon sa gardienne, si on continue de pratiquer les syllabes, comme elle le fait actuellement, en suivant l’intérêt de Fillotte et en ne forçant rien, elle saura lire dans 3-4 mois. Et à la maternelle, eh bien, on n’apprend même pas à lire !

Une autre image tirée du livret No 1 "daniel et valérie" publié en 1964 chez Fernand Nathan.

1 commentaire:

  1. Je me souviendrais toute ma vie de la 1ere rencontre avec l'enseignante de maternelle de mon aînée. Elle pensait que j'avais forcé ma fille! J'étais sidérée....

    Même topo en 1ere année... "Mais pourquoi donc avoir montrer à votre fille à lire? elle va faire quoi maintenant?" (sachant que je n'ai JAMAIS montré quoique ce soit à ma fille, si ce n'est des livres et lui faire la lecture) A aucun moment, on ne m'a suggéré une alternative... et ma fille s'est ennuyée copieusement jusqu'au secondaire. Et par peur de tout ce dont tu parles, je n'ai pas voulu la changer d'année, j'avais peur de la faire sauter, de passer pour une mère trop fière, etc...

    Je le regrette. Même (et surtout) si aujourd'hui ma fille se contente d'être dans la moyenne, sans trop travailler...

    Ne te laisse pas influencer, observe bien ta fille, elle est en demande? donne lui ce qu'elle cherche... et tant pis pour les grincheux, jaloux et autres normatifs!

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