8 janvier 2011

Marche glacée

La forêt estrienne, avant la fondue des neiges
Aussitôt 2011 arrivée, il a plu et la belle neige a presque toute fondu. Comme aux Fêtes l'an dernier... mais cette année, pas question de se laisser avoir ! Nous allions sortir et bouger quand même ! Et qu'est-ce qu'on peut faire dehors l'hiver quand les pentes des glissades sont redevenues vertes, qu'il n'y plus de neige dans la rue et que tout le reste est glacé ? Pas grand chose, allions-nous le constater...

Ni raquettes, ni ski de fond, ni patin... alors, de la marche ? Mais où ? Pour les montagnes, il y a les montérégiennes. Exclu le Mont St-Hilaire, trop apic pour la petite. Je téléphone au Mont St-Bruno, afin de connaître l'état des sentiers. Le préposé à l'accueil (qui visiblement ne sait pas ce que le mot accueil signifie) me répond laconiquement que du gravier a été épendu, mais que ça peut être glacé. Est-ce que c'est faisable avec un enfant de 5 ans ? "Comme je vous dis, ça peut être glacé." Conclusion : on ne fera pas 30 minutes de route et payer des frais d'entrée pour possiblement se casser la marboulette ! Dommage, nous y étions quelques jours auparavant et le chili de la nouvelle cantine était délicieux avant après la marche !

Courte réflexion faite, nous décidons d'aller sur le Mont Royal, où les sentiers sont habituellement bien entretenus, à la quantité de Montréalais et de touristes qui y défilent.
[hum... Ironie quand même d'habiter la banlieue et d'aller "faire du plein air" en ville...]

Passés le roc avec ses glaçons bleus (au grand Wow ! de Fillotte), nous voilà en haut avec, finalement, un petit creux à l'estomac. Il me semble qu'un chocolat chaud, ça part bien une marche, non ?

En glissant quand même un peu sur le chemin, nous arrivons au Chalet de la Montagne aussi appelé Château du Belvédère. Re-Wow ! extatique de Fillotte en y entrant. Dans le style Beaux-Arts français, le Chalet a plutôt des airs de salle de bal avec son plafond aux poutres soutenues par des écureuils géants, ses lustres de métal bleutés et ses portes sur trois côtés, avec une âtre sur le quatrième. Nous nous dirigeons vers les deux rangées de tables et chaises, tout au fond.

La cantine ? Ben, y'en a plus. À la place  sévissent une dizaine de machines distributrices et 4 micro-ondes (c'est gentil) dans l'ancienne cuisine. L'accueil ? Un jeune homme assis sur un tabouret à un mini comptoir répond aux questions des touristes et, surtout, jase avec ses amis venus le désennuyer. Il reste le comptoir des Amis de la Montagne où une caissière et ses cartes postales tentent de ramasser des fonds au profit de l'organisme qui se bat et se débat pour protéger notre montagne des condos et autres horreurs qui veulent bouffer ses pentes.

Soudain, j'ai l'impression que Montréal a abandonné son Chalet. Alors qu'il pourrait être un vrai lieu de rencontre, pour se poser entre la montée et la descente, se réchauffer ou se ravitailler de vrai café, de queues de castor, de pets de soeur (ou de chili !) tout en admirant les tableaux historiques qui ornent les murs.

Nous avons bu notre chocolat chaud en grignotant un sandwich jambon-fromage-orange-pain-blanc, puis nous avons parcouru le sentier qui couronne le Mont Royal, sans tomber. Quand même, j'ai noté que les mésanges et écureuils semblaient très satisfaits, eux, du lunch qu'on leur offrait dans les mangeoires...


Pour pénétrer dans l'univers de la Montagne, je vous suggère ce lien, sorte de work in progress public sur le Mont Royal : sacreemontagne.onf.ca

1 commentaire:

  1. Je n'ai jamais compris pourquoi on laissait ce bijou dans un tel état... J'adore ce chalet et j'aimerai tellement qu'il soit plus mis en valeur!!!

    Et avoue, manger des sandwichs sous cellophane au coeur de Montréal... c'est Maisonneuve qui doit se retourner dans sa tombe!

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