22 décembre 2010

Correspondance

[ Ne pas lire en présence d'enfant qui sait lire et/ou qui croit au Père Noël ]


L'année passée, Fiancé a reçu un message du Père Noël portable qui disait qu'il n'avait pas été sage parce qu 'il avait passé trop de temps sur son i*hone. Fillotte, piquée, a répliqué par une carte au Père Noël que son papa avait été très sage et que (by the way) elle voulait une auto. [ Non, pas une vraie, mais presque : ça ! Vue lors d'une première - et dernière ! - visite dans l'Antre de la Bébelle qui porte un nom anglais imprononçable ]

Cette année, après un courriel envoyé au Père Noël, Fillotte reçoit une réponse on ne peut plus réaliste. « Il sait tout ! ». Efficace.

Et puis, surprise, le Père Noël lui envoie aussi une carte. Ses yeux de s'arrondir en lisant son nom sur l'enveloppe ! [ mon père et sa conjointe aiment jouer au Père Noël et à la Fée des Étoiles ]

Touchée et très concernée, elle lui répond. Elle a été sage et hop ! elle énumère les trois, euh non... six cadeaux qu'elle veut (6 est son chiffre dans la classe). Quand vient le temps d'adresser la lettre, elle prend l'étiquette de l'expéditeur de l'enveloppe du Père Noël :
« On a qu'à mettre le collant, maman ! » Maman blanchit.
[ l'étiquette est au nom de grand-papa ! ]
« Oh, regarde comme elle est jolie la petite boule de Noël sur le collant, tu pourrais la découper... »
Fillotte adore amasser les petits bouts de quelque chose pour ses bricolages. Fi-ou !
[ Faudra prévenir le Père Noël que Fillotte sait lire ]


Quelques jours plus tard - rapide ! - la réponse du Père Noël arrive directement du Pôle Nord [ soit la lettre officielle de Postes Canada, avec dédicace personnalisée, sans fautes d'orthographe comme ici, ni de risque de dérapage comme cette amie mère de deux qui a reçu les lettres à deux semaines d'intervalle ! ]

Quelque chose me dit que l'an prochain soit Fillotte entretiendra de longs échanges épistolaires avec le Barbu et sa Fée, alors qu'elle pourra écrire elle-même, ou bien qu'elle perdra la foi suite à une gaffe d'adulte distrait. Quoique... on dirait que les enfants ont cette capacité naturelle d'inventer des scénarios qui expliquent tout, avec une logique im-pla-ca-ble !

8 décembre 2010

Sur la paille

Dimanche, emportés par la présence du sapin de Noël dans le salon, nous nous sommes tous les trois mis à chanter, avec toutes sortes de variantes, Entre le boeuf et l'âne gris.

Et puis, dans un gros flash mauve, j'ai revu le boeuf et l'âne (qui soufflait de leur souffle chaud sur le petit jésus) de la crèche de mon enfance. Coup de fil à maman : Tsé, la crèche ? Mais oui, elle l'a toujours.

Chanceuse Fillotte qui venait d'hériter du bonheur d'ouvrir la boîte Kodak et de déballer les personnages de plâtre ! Émue, je l'ai quand même un peu aidé... Avec l'impression de ne pas les avoir vu depuis vingt ans. Et calcul fait, ce n'est peut-être pas une impression ! C'est la même crèche que je montais sous l'arbre quand nous étions une famille unie. Fabriquée par mon grand-père dans des retailles de boîte à beurre, avec le petit moïse de bois sculpté. Bon, Joseph a le cou cassé (mais n'est-ce pas l'Immaculée-Conception, aujourd'hui ? ), le Berger joue de la flûte avec un seul bras et le petit Jésus d'origine a été égaré (ou mâchouillé par le chat ?) et remplacé par un truc en plastique au goût douteux. Mais je connais un marché de Noël qui pourra sûrement nous aider à réparer tout ça...

En attendant, Fiancé a tenté d'insérer un hippopotame et un palmier pour plus de réalisme, mais ils ont vite été évincés par la metteure en scène !

Étrangement, l'esprit de Noël s'est transformé... comme si, effectivement, plus de douceur habitait maintenant la maisonnée.

À L'ÉCOUTE : THE MCGARRIGLE CHRISTMAS HOUR

6 décembre 2010

Première tempête

Malgré le vent et la neige qui pincent les joues, malgré la noirceur hâtive de l'hiver, que fait le petit cheval aussitôt la porte ouverte sur la tempête ?


Il se rue dans la neige et bat des ailes !

5 décembre 2010

Ô Sapin

Voilà, j'ai un beau sapin tout décoré dans le salon. Kitsch comme les enfants les aiment.

Je me suis rappelée, en ouvrant les boîtes "Noël", que j'avais fait complètement autre chose l'an dernier.
Minimalisme suédois argent et bleu, lumières blanches.

Mais il était déjà trop tard, Fillotte qui n'en pouvait plus d'attendre que j'aie fini d'installer les lumières, fouillait dans la boîtes des boules et figurines, s'extasiant à toute forme de représentation noëllienne brillante.

"Wow ! Maman, regarde un 'tit ange qui joue du banjo !"
"Wow ! Des pompons brillants, je vais les classer par couleur..."
"Wow! Du ruban avec des étoiles !"

Tant de Wow ! pour de si petites choses m'ont fait faiblir.

Nous avons donc un sapin décoré de lumières multicolores, de boules de fil doré (relique de mon enfance), de boules argent, de boules en patchwork, de pompons, de clochettes dorées, de figurines à paillettes, de guirlande dorée à étoiles, de bonhomme de neige de plastique transparent, de canne de Noël en caoutchouc, de Père Noël en terre cuite peinte...

Ouf ! Ça ne me repose plus du tout de m'installer à côté, comme je faisais avant, dans la maison de mes parents. Pour reprendre mon souffle pendant les Fêtes, faire le point sur ma vie, avec l'odeur boisée de la résine. Pourtant, ce sapin ressemble à celui de mes parents, du moins à celui dont je me souviens...
Et de m'interroger : peut-être qu'au mi-temps de la vie, on voit davantage (ou mieux ?) le possible kétaine plutôt que le merveilleux?

[Un petit tour dans mes archives papiers]

En retrouvant cette photo, prise dans les années 70, je réalise que le sapin de mon enfance est quand même plus vintage que kétaine. Et c'est un sauvageon. Même avec des "glaçons", il est beau ! Noté pour l'an prochain !

4 décembre 2010

Élaguée et un peu varlopée


Ce fut le repos nécessaire.

Mais ce ne fut pas la mer calme, car au même endroit, elle n'est plus comme il y a 5 ans. Une tempête tropicale a emporté barrière de corail et sable de plage, laissant le vent du Sud agiter la mer et le ressac gruger ce qu'il reste des rochers.

Pas de tendinite, mais d'autres blessures. Un dos en compote à force de chaise longue. Je ne l'aurais pas cru... Des orteils écorchés par les rochers, mais bien soignés par les médecins cubains, drôlement efficaces et rassurants ! Des piqûres surenflées pour Fiancé et la tourista amaigrissante pour nous deux, un classique déjà réglé.

Et, il faut bien le dire, les nerfs un peu irrités par la foule des tout inclus. Toujours au soleil malgré leur teint maladivement bronzé, ils fument d'une main en se tenant à leur verre de bière -toute incluse- de l'autre. Pas fâchée de les quitter ceux-là...

PS Je rapporte tout plein de bleus dans la tête.