30 juin 2010

Champ 1

Cinq minutes de route et voilà Fillotte qui déclare : "On est à la campagne, là, hein ?"
Champs de ?, visiblement une culture en rotation avec le maïs, dont quelques tiges et épis séchés ont survécu à l'hiver.
Tel que proposé, voilà les premières images de la série "Journal d'évolution des champs de blé d'inde" tout au long de nos visites hebdomadaires à la ferme :
Où j'ai failli perdre ma gauge à deux pattes : une fois trouvé un rang, la voilà qui s'enfuit dans l'infini. En tous cas, elle nous donnera une idée de la hauteur des plants si elle ne grandit pas trop vite cet été !
Le fossé de la route toute cabossée, témoin des précipitations quotidiennes depuis quelques jours. Il paraît qu'il y a une grenouille dans cet "étang", mais je crois que c'était un bobard blanc...
Premier panier bio de l'été : fleur d'ail, zuchinis jaunes à jupette verte, zuchini gigantesque et en masse de feuillage : laitue, bette à carde, épinards, bok choy... qui ont profité des pluies ! Maintenant le défi est cuisiner tout ça en une semaine ! Ça devrait aller avec l'aide de mon congélo (conseil du fils de notre fermière pour les fleurs d'ail : les congeler entières pour ne pas qu'elles givrent).
Marguerite, une autre qui aime bien les feuilles vertes, jouquée pour ne pas se faire mouiller !

25 juin 2010

Foule de parterre

Une amie me disait il n'y a pas si longtemps qu'elle avait vu plein de petites familles à Osheaga, insinuant clairement qu'on devrait faire de même pour ne pas trop s'encroûter.

Bon, à l'époque, elle n'était pas encore mère (et maintenant qu'elle l'est, je sais qu'elle pense toujours la même chose) et je me disais : Mon dieu ! Elle ne sait pas de quoi elle parle !
En fait, juste de penser à l'organisation autour d'une sortie combinant les variables spectacle extérieur et enfant, j'étais étourdie.
Fillotte avait 2 ans et "en avait beaucoup dedans". Je me voyais déjà courir après elle à tout bout de champ sans rien voir ni danser de la musique. En plus des sempiternels préparatifs : Petite poussette ou carosse tout-terrain ? Une sieste avant de partir ou sur place ? Quelles collations ? Couches ou toilettes chimiques pour les envies de pipi ? Et s'il pleut ? Et le bruit des hauts-parleurs et la fatigue et tous ces détails dont on ne se soucie absolument pas quand on sort sans enfants. Ouf...

Mais voilà que cette année, dans un cool quartier de Montréal que je n'habite pas, la fête de la St-Jean offrait en spectacle Madame Moustache et Radio Radio ! Carrramba ! Au même endroit, en trois heures, gratuitement.

Fillotte a maintenant 4 ans et demi. Beaucoup d'intérêt pour la musique et la danse. Raisonnable dans la mesure du possible. Capable de veiller tard. J'ai même pas eu le temps de penser aux préparatifs !

Le temps a failli tout gâcher, mais le soleil s'est finalement pointé le nez. «Tu vois, maman, il fallait juste attendre un peu !». Une amie mère-de-deux et compagne de virée de jeunesse n'a pu résisté à cette sortie, malgré sa fatigue de lendemain de veille.

Nous voilà donc dans une foule nouvelle pour moi où familles, femmes enceintes, poussettes et enfants surexcités cohabitent avec bière, odeur de substances plus ou moins licites et musique live ! Par réflexe de groupies, nous nous frayons un chemin jusque devant la scène, là où des petits se démènent déjà sur le country-trash de Madame Moustache. Quel mosh pit rafraîchissant ! Pas question de trasher, mais le plaisir est tout aussi présent ! Wou-Hou !

Quand même, la sociologue en moi s'agite. Comme les temps ont changé, non ? Parce que les parents ne veulent plus se priver ? Génération du tout est possible ? De parents qui veulent faire connaître à leurs enfants ce qui les fait vraiment triper ? Qu'importe, j'étais ravie de cette chimie à l'avant-scène où jeunes filles, mères moins jeunes, enfants et matantes criaient tous en coeur ! Wou-Hou !

Et Radio Radio a suivi la vibe et fait monter sur scène les petits danseurs, tout fiers.



Un souvenir qui fera sûrement empreinte chez ces petits...


P. S. : Et pour ce qui est du pipi, l'expérience fut formatrice pour Fillotte. Après 3 heures de show, l'envie lui a pris sur le  quai du métro. La première chose que j'ai trouvé pour pallier à l'urgence fut un verre de bière en plastique vide qui trainait au fond de la poussette...

24 juin 2010

À l'attaque !

[message pratique]
L'an passé, j'ai tenté l'approche "la nature est merveilleuse, admirons-la" avec les guêpes. Avec pour résultats que Fillotte s'est fait vilainement piqué son petit pied sucré, bien caché sous la chaise haute.
Les guêpes nous tournoyaient ensuite aussitôt que nous nous installions pour dîner dehors, particulièrement attirées par la pizza.
Au pleurs intenses et soutenus de Fillotte, la louve protectrice s'est éveillée en moi.
Nous avions besoin d'un piège.
J'avais en mémoire un système maison fait avec des bouteilles de plastiques. Très simple, tout recyclé et joli même. Nous l'avons construit avec détermination.
Il nous a fait une belle récolte, le nid au complet, je dirais !

C'est l'été depuis lundi, il était grand temps que nous passions à l'action. J'ai réussi à convaincre Fillotte qu'on n'était pas obligés d'inviter toutes ses amies pour fabriquer nos pièges. Elle amassait fleurs et grenailles dans les parcs "pour faire des pièges à guêpes" depuis le début du printemps... Aujourd'hui, profitant du congé de la St-Jean avec temps incertain, nous en avons monté cinq. Un par coin de gazebo et un pour les alentours du BBQ.

Voici comment faire aux intéressés :

Le matériel:
Bouteilles de plastiques, sucre, colorant alimentaire, eau chaude, essences (vanille, amande, citron, orange, cerise), entonnoir, ciseaux, ficelle, brocheuse, perçeuse ou un clou avec son marteau.

Première étape, on coupe le tiers supérieur de la bouteille et on le retourne à l'intérieur. On broche les bords et on fait 2 trous pour y passer la ficelle (ne faites pas comme moi, trop emballée par le liquide coloré, j'ai pensé aux trous à la fin...) :


Ensuite, on met le sucre, l'essence et l'eau chaude pour bien diluer le tout (vous pouvez aussi bien y mettre une bière, mais je n'étais pas prête à faire ce sacrifice pour ces impolies !) :


On laisse un espace entre le goulot et l'eau. La guêpe, attirée par l'odeur et la couleur, s'engage dans le goulot, vole jusqu'à la surface du liquide pour butiner et tentera de sortir par les côtés, mais jamais par là où elle est entrée. Elle vole jusqu'à ce noyer dans le liquide. Oui, c'est un peu sadique, mais chacun son point faible...

L'étape préférée de Fillotte, le colorant :

Ça nous donne un jaune, un rouge et un violet saveur vanille et un orangé et un bleu turquoise saveur amande. Miam !
Je vous donnerai les statistiques de préférence des abeilles rive-sudiennes à la fin de l'été...

Bonne Guerre !

4 juin 2010

Fraises hâtives


Les oiseaux piaillent à tue-tête, Fillotte dessine sur le balcon, pendant que j'équeute notre premier crête de fraises bio. Notre fermière a lancé l'appel cette semaine : les fraises sont arrivées beaucoup plus tôt cette année, si vous en voulez, j'en ai plein ! Normalement, les paniers de légumes ne commencent qu'au début juillet et les petits fruits sont offerts en surplus.

Après avoir rapatrié Fillotte à la garderie, nous avons pris le chemin de la ferme. En dix minutes, nous nous retrouvons au milieu des champs de blé d'inde tout frais planté. Nous y reviendrons chaque semaine cet été et, chaque fois, ils auront grandi. Si je peux penser à apporter ma caméra, je vous ferai un petit journal visuel du paysage évoluant...

J'attendais la fermière, me laissant chauffer par le soleil de fin d'après-midi pendant que Fillotte nourrissait Marguerite-la-chèvre en lui faisant la conversation. Comme la ruminante ne lui répondait pas, ni en "bêêêê" ni en autre son, elle en a conclu qu'elle ne savait pas parler, celle-là.

Nous sommes reparties chargées de fraises et de bouquets de marguerites, avec ce feeling relaxe qui m'envoûte chaque fois que je vais à la ferme. Le panier bio, une autre manière de confondre le stress !

Ce week-end, on mangera nos fraises en St-Sévrin avec les amis. La moitié est déjà coupée en morceaux, sucrés légèrement, au frigo, à côté du carton de crème...

P.S. : Pourquoi manger des fraises bio ? Parce qu'elles sont rouges jusqu'au centre, qu'elles goûtent la fraise et qu'on les cultive en respectant la terre qui nous les offre, sans utiliser de bromure de méthyle comme en Californie.