30 août 2010

Lac Mégantic (2)

(ou comment prolonger les vacances en bloguant - malgré la rentrée à la maternelle de Fillotte)



Au début, on devait partir pour la côte est américaine. Voyant le prix des maisons victoriennes avec "ocean view", on a examiné l'option bungalow, plus abordable. À "five minutes walk" de la mer. Salon en préfini, meubles beiges et bruns. Disons que mes ardeurs états-uniennes se sont refroidies.

Ma petite voix de vacances criait : je veux voir l'eau ! Profiter de la vue, même s'il pleut.

Pourtant, je n'ai pas grandi au bord de la mer, ni d'un lac. Ni passé les étés de mon enfance au chalet dans le nord.

Fiancé a pris les choses en mains et nous a dégoté un chalet avec vue sur le lac, de la chambre au salon en passant par la cuisine. Même de la salle de bains... et tout ça, à seulement 3 heures de route, sans avoir à passer les douanes. Loué !

Pédalo, baignade, pêche, escalade de rochers (spécialité de Fillotte alias Mowglette, l'enfante de la Jungle) et surtout, contemplation.

Nous avons fait quelques excursions, mais je serai très facilement restée là, devant le lac, toute la journée, à admirer les changements de lumière, de couleurs, à écouter le clapotis des vagues... comme Josée sur le bord de son ruisseau.

Une visite spontanée à ma grand-mère la semaine passée m'a éclairée sur la source de ce désir d'eau. Quand je lui racontais Ô combien cela avait été agréable d'être en famille au bord du lac, elle a sentencé : "Pour des vraies vacances, faut être au bord de l'eau."

« Emmène-moi au lac
Où le ciel boit dans l'eau
Qui fait une toute p'tite flaque
pour la lune vu d'en haut »
 - Mara Tremblay, extrait de la chanson Emmène-moi au lac

25 août 2010

Lac Mégantic (1)

Si vous passez par le Bric-à-Brac de l'église de Nantes (Québec !), faites savoir à Jeannine et son mari que le pick-up Fleetwood fonctionne ! Démonté, nettoyé et remonté par Fiancé, il tourne maintenant d'une vitesse régulière !

Au début, Fillotte ne s'y intéressait pas du tout et je l'entendais presque dans sa tête se dire "Mais qu'est-ce qu'ils ont à s'exciter ces deux-là avec cette boîte ?".

Mais elle a vite compris que dans la dite boîte, il y avait un bouton à actionner en tournant comme ça, un disque que l'on tient sur les côtés et qu'on dépose dou-ce-ment en alignant le petit trou avec la tige et un petit bras avec une aiguille qui doit tomber juste à la bonne place pour que ça joue du début-début.

Une belle séquence comme elle les aime et la voilà sous le charme...

"Vous entendrez la fée Clochette..."
Quant à nous, on a fait rejouer des hits de 1981. Une bonne année musicale... ou du moins l'année où j'ai découvert et acheté le plus de 45 tours ! Même que j'ai trouvé que Arthur H s'était drôlement inspiré de Kim Larsen - Donnez-moi du feu pour faire Mon nom est Kevin B et que Radio Radio reprenaient des paroles de Frankie Smith... Alakazam !

Plus tard, je vous parlerai des églises de nos petits villages qui cherchent vocations...

23 août 2010

Histoire en plusieurs actes

Petite recherche sur google, je ne sais plus sur quel sujet, mais ça concernait la petite enfance alors j'ai ajouté "petit monde", portail qui m'est souvent fort utile depuis que je suis maman. Résultat quand je clique sur les liens de petit monde : une page d'accueil tape à l'oeil. Yoopa. Petit monde n'existe plus, maintenant, c'est Yoopa. On n'explique pas plus. Yoopa est très coloré, mais tout mince en info. Je repars bredouille du site.

Quelques jours plus tard, dans la file d'attente à l'épicerie, mes yeux tombent sur un magazine au titre rose géant : Yoopa.

En vacances au chalet loué, il pleut et je balaie les chaînes de télé, cherchant quelque chose pour ma fille ... je passe Teletoon et je tombe sur quoi ? Yoopa ! Une autre chaîne spécialisée pour les enfants.

Hum... ça sent le roussit.

Et la finale : je lis le dernier post d'un des blogues de mamans que je visite régulièrement et l'article se termine par : "N'oubliez pas de nous lire dans chaque numéro du magazine Yoopa !"

Cliquons sur le lien, justement.

Et voilà : Yoopa, TVA, Quebecor Media.

La source de l'odeur de roussit.

Ou de la convergence, appelez ça comme vous voulez.

Mais moi, cette odeur me donne mal au coeur.

8 août 2010

Tic tac toe, rose !

Élu meilleur moment de la journée par Fillotte, la fabrication des muffins au caramel. Couper les caramels, les disposer également dans les neuf moules en silicone coloré (petit kit très fille gourmande, truc auquel je ne cède pas, d'habitude), et découvrir que ah, tiens, il y a un de trop pour toi !

Le deuxième meilleur moment : le parc. Où elle a eu un plaisir fou avec une autre petite fille, un moment de complicité avec une parfaite étrangère, comme cela arrive parfois aux adultes en voyage... Elles ont creusé un trou dans le sable, que l'on a transformé en piège à poupou avec bâtons et gazon.

Overhead dans la maison. Parmi tout ce qu'elle a dit aujourd'hui, une pointe a sailli : « J'aime mieux le camp de jour que la garderie ». Et la maman d'être soulagée et de se dire que tout baigne avec la maternelle qui s'en vient...

2 août 2010

Camp de jour

J'ai porté, accouché, allaité, materné cette enfant.
Lui ai choisi la meilleure gardienne.

Et puis vient le temps, obligé, pas nécessairement désiré, du camp de jour.

On y reconduit l'enfant le premier matin et y apprend que Vanille sera sa monitrice, avec Seven-Up, pour la semaine.

Le gymnase est plein d'enfants et d'animation de moniteurs. Ma fille fige et observe. Elle voit d'autres petits comme elle, je la rassure, reste avec elle un peu et puis ça va, elle joint le rang sur la ligne blanche. Je lui fait une colle, donne des bisous et m'enfuis vite vite vite pour pas me mettre à pleurer devant les autres parents dans le stationnement.

Et le soir, on cueille nos petits dans le grand gymnase bleu, tous installés devant Nemo. Comme prévu par mon ford intérieur, elle ne veut pas me suivre, c'est Nemo !

Elle est aussi épuisée... donc, de mauvaise humeur.

Un jeune moniteur réussit à me la ramener, parce que je n'ai pas le droit d'entrer dans le gymnase. Vanille et Seven-Up sont sur leur départ et ne semblent pas faire de cas de ma présence, ni de celle des autres parents. Elles ont fait leur job. Je n'en saurai pas plus...

Alors, s'abat sur moi le mystère du camp de jour :
Moi : Qu'est-ce que tu as fait aujourd'hui ?
Fillotte: Rien.

Quoi ? Toutes mes énergies investies dans cet enfant, 24 heures sur 24, pendant presque 5 ans plus 9 mois, pour finir par la confier à un établissement de renom et n'avoir aucune précision sur ce que ma fille a fait aujourd'hui et comment s'est passé pour elle sa première journée ?

Mais qui a pensé à ça ? (Et à quoi ai-je pensé, dont ?)

Heureusement, plus tard, sa langue s'est déliée et j'ai appris par bribes, de son point de vue d'enfant, des détails...