Au début, on devait partir pour la côte est américaine. Voyant le prix des maisons victoriennes avec "ocean view", on a examiné l'option bungalow, plus abordable. À "five minutes walk" de la mer. Salon en préfini, meubles beiges et bruns. Disons que mes ardeurs états-uniennes se sont refroidies.
Ma petite voix de vacances criait : je veux voir l'eau ! Profiter de la vue, même s'il pleut.
Pourtant, je n'ai pas grandi au bord de la mer, ni d'un lac. Ni passé les étés de mon enfance au chalet dans le nord.
Fiancé a pris les choses en mains et nous a dégoté un chalet avec vue sur le lac, de la chambre au salon en passant par la cuisine. Même de la salle de bains... et tout ça, à seulement 3 heures de route, sans avoir à passer les douanes. Loué !
Pédalo, baignade, pêche, escalade de rochers (spécialité de Fillotte alias Mowglette, l'enfante de la Jungle) et surtout, contemplation.
Nous avons fait quelques excursions, mais je serai très facilement restée là, devant le lac, toute la journée, à admirer les changements de lumière, de couleurs, à écouter le clapotis des vagues... comme Josée sur le bord de son ruisseau.
Une visite spontanée à ma grand-mère la semaine passée m'a éclairée sur la source de ce désir d'eau. Quand je lui racontais Ô combien cela avait été agréable d'être en famille au bord du lac, elle a sentencé : "Pour des vraies vacances, faut être au bord de l'eau."
« Emmène-moi au lac
Où le ciel boit dans l'eau
Qui fait une toute p'tite flaque
pour la lune vu d'en haut »
- Mara Tremblay, extrait de la chanson Emmène-moi au lac